Nicolas Schatz - European Le Mans Series

Run 6 ELMS : Portimao

Essais : Le team a mis les bouchées doubles en prenant l’option d’une journée d’essais privés supplémentaires le mercredi. Sessions après sessions, nous essayons une multitude de réglages et la Norma M30 devient de plus en plus efficace. Je me sens à l’aise à son volant et je la trouve très adaptée à ce tracé de Portimao si atypique de part son relief, digne d’un grand huit, et ses multiples virages techniques à l’aveugle.

Qualifications : Mon co-équipier Antonin Borga est d’attaque pour donner le meilleur. Il est malheureusement stoppé dans son élan par un souci technique. La séance ne dure que dix minutes donc, pas de chronos, nous partirons en dernière ligne.

Course : Si certains pourraient être abattus par cette position au départ, ce n’est pas le cas de notre équipage. Nous sommes tous remontés, et au feu vert, Antonin nous le prouve tant il effectue une remontée d’anthologie. Au bout de treize minutes, il a déjà doublé treize voitures. Mais, encore une fois, il est stoppé dans son ascension par un léger contact avec une Ferrari causant une crevaison. Le temps de finir le tour et de venir dans les stands, David Droux se prépare pour le remplacer. Les mécaniciens font le maxi et la n°7 reprend la piste rapidement. La sentence de la direction de course tombe : drive through. En clair : pénalité pour manœuvre litigieuse obligeant un passage par les stands. David, purge cette pénalité et continue son évolution. Beau relais de sa part qui remonte les places unes à unes. A plus de deux heures de la fin de course, c’est à mon tour. A peine la voiture stoppée sur la pitlane, David s’expulse du proto. Je m’enfile au fond du baquet et on me sangle en quelques secondes. Max (l’ingénieur) me donne le top, c’est parti pour un long relais. Je m’applique alors à ne pas commettre de faute car je dois faire la totalité de mon roulage avec les mêmes pneus. Je dois être rapide sans être trop agressif. Au volant, le feeling dans le comportement de l’auto est top et j’arrive à garder un bon rythme. Je remonte petit à petit au classement et l’équipe affine la stratégie des ravitaillements. De mon côté je ne lâche rien, même si il y a des moments délicats, notamment lors des dépassements. Il fait très chaud dans le petit cockpit de la belle LMP3, mais il faut rester concentré jusqu’au drapeau à damiers que je franchis à la quatrième place.

Bilan : Nous avons effectué une belle course et le résultat final est positif compte tenu des aléas que nous avons rencontrés. Une chose est certaine : nous avions la pointe de vitesse pour espérer briller les premières places.